Nicolas
Présentation
du sujet
La construction, et la fabrication de matériaux, systèmes, ou techniques que l’on pourrait qualifier de « Néoarchitecturaux » est directement liée au parti-pris du sujet. Elle s’inspire de traditions constructives anciennes réadaptées à notre environnement civilisationnel actuel. Par conséquent, cela amène vers un projet qui gravite autour des connexions, « je conçois, je réalise, je fais». En somme, cette recherche action propose aux concepteurs de devenir aussi des créateurs, et inversement. De ce fait, la remise en cause de la séparation de la conception fait partie intégrante du parti pris de ce sujet.
Dans cette mouvance, cette recherche fait entrer en symbiose avec un récit ancien (traditionnel) porté par l’Histoire Matérielle de l’Architecture, et un récit autour de la société moderne (futur), mis en lumière par l’Architecture Expérimentale. L’Histoire Matérielle de l’Architecture permet de faire revivre d'éléments historiques, grâce à des indices, et des traces physiques. Transférer cette pratique à l’Architecture expérimentale permet de lui donner une dimension créative, critique, et artistique. La pratique de l’architecture expérimentale amène vers des enjeux et des relations théorico-pratique. Par extension, cela permet de mettre en place un processus d'expérimentation lié à l'architecture expérimentale. Le transfert s’opère grâce à l’addition de ces deux disciplines et forme un grand récit méthodologique qui se développe sous la forme d’une recherche action avec des matérialités, systèmes, techniques d’un autre temps, qui possèdent des typologies de différents niveaux. En concevant une bibliothèque matérielle, technique, systémique provenant de l’histoire matérielle de l’architecture et applicable à l’architecture. De ce fait, l'intérêt de ce croisement vient de l’histoire matérielle de l’architecture qui travaille avant la langue, et accède à l’être humain par des traces de productions, d’architectures et d’objets. Les chantiers de fouilles sont des terrains fertiles de création, et permettent de s’ouvrir vers l’avenir. En conséquence, cela revient à redécouvrir des processus et procédures de constructions, d’habitat, de sédentarisation, ou de nomadisme, pour réfléchir à leur adaptation au sein de notre époque.
En effet, l’objectif et la raison d’être de cette fusion est de mettre en avant des moyens permettant de thermoréguler les lieux de vies et les espaces urbains contre les températures extrêmes qui augmentent inexorablement tout en respectant l’environnement ainsi que les êtres humains. Ainsi, ce récit se trouve aligné au sein des trois grandes notions : urgence climatique, anthropocène, et technique pauvre.
Naissance de la réflexion
La réflexion générale de cette recherche a trouvé son origine pendant mon double cursus d’archéologie et d'architecture. Toutefois, le projet initial a été réalisé pendant mon temps libre. En effet, c'est au cours de l'été 2020, qu'une envie personnelle d’essayer de construire une structure d'archéologie expérimentale, dans un cadre privé est venue. L'idée a pris racine avec le dessin de la reconstitution graphique du site de fouille de la Folie, réalisé par l'archéologue Pascale Galibert (2009). Puis, ce qui ne devait être qu’un essai s'est transformé en réflexion plus profonde.
Concevoir, réaliser, faire
De l'idée d'une reconstitution est née un projet d'architecture expérimentale en forme de nid, basée sur la matière, ou l'architecte se fait artisan de sa création.
Une matière amenant à une bibliothèque matérielle
De cette première matière est née la bibliothèque matérielle actuellement en cours de recherche. Le projet oscille entre design matériel, reconstitution et tests de matière, ainsi que leurs expérimentations à l'échelle 1. Mais aussi, des facteurs que ces actions, mouvements impliquent à l'échelle de l'espace dit "naturel" et à l'échelle humaine.
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